• Questions/Réponses sur le Parasite

    PARASITES

    Du point de vue Toltèque, tous les humains qui ont été domestiqués sont malades, puisqu'un Parasite contrôle leur esprit et leur cerveau. Ce Parasite se nourrit des émotions négatives issues de la peur.



    Question : J'ai toujours pensé que les Parasites sont des composants importants dans la vie. Si je regarde ma propre vie, je ne crois pas que le problème vienne des Parasites, mais plutôt la façon dont j'y réagis. Je suis troublé parce que je vous entends dire que les Parasites sont toujours négatifs, mais je ne sais pas si c'est vrai.

    Don Miguel : Par définition, un Parasite est un être vivant qui se nourrit de vous, sans aucun bénéfice pour vous. De notre point de vue, on peut dire que les Parasites sont le mal, mais ce n'est que notre point de vue. Pour ces Parasites, nous ne sommes que de la nourriture ; il n'y a rien de personnel dans leur attitude à notre égard. Ces Parasites voient les humains comme nous regardons les poulets, les vaches et les fruits dans les arbres. Oui, nous faisons paître ces vaches et l'on dirait que nous nous soucions d'elles, mais ensuite nous les tuons et en mangeons la viande. De même, on dirait aussi que le Parasite se soucie de nous, mais ce n'est pas vrai.
    Quand la mythologie toltèque parle de Parasite, elle se réfère à un être vivant qui existe au travers des gens et les dévore vivants. En prenant leur vie, il les détruit et, dans de nombreux cas, il les tue même, comme on le voit avec le suicide ou la dépendance aux drogues. Les Parasites conduisent les humains à l'autodestruction.
    Un savoir qui vous donne plus de vie au lieu de vous en retirer, ou encore des formes pensées qui ne vous détruisent pas ne sont plus des Parasites. On peut alors parler d'interaction symbiotique, ce qui est complètement différent. Les Toltèques appellent ces êtres des alliés. Dans de nombreuses traditions du passé, on les appelait les dieux.
    Dans la tradition toltèque, si vous faites face au Parasite et que vous gagnez la guerre contre lui, il devient alors votre allié. Il cesse de vous détruire et, désormais, il facilite ce que vous faites. Si vous avez encore des accords qui vous détruisent, vous les brisez, vous les changez et, par la suite, vos nouvelles croyances facilitent vos créations, votre bonheur, votre amour. Le savoir devient votre allié ; il n'est plus votre ennemi. Comme je l'ai dit précédemment, le savoir n'est ni bon ni mauvais, ni juste ni faux ; c'est le Parasite qui contamine le savoir que l'on peut considérer comme mauvais.

     

    Question : Si nous sommes ici pour nous amuser et être heureux, pourquoi ne parvenons-nous pas à apprécier le Parasite ?

    Don Miguel : Si vous apprenez à rire de vous-même, vous apprécierez votre Parasite, et en riant de lui, vous ferez un grand pas vers la démolition de nombreux accords. Dans ce monde, rien n'est à prendre au sérieux.

     

    Question : Est-ce que cela ne serait pas ennuyeux de vivre une vie dépourvue de drames, de tristesse, de souffrances ?

    Don Miguel : Non ! Vous pouvez avoir des drames et de la tristesse tout en ayant une vie ennuyeuse. La source de votre ennui, c'est l'inaction. L'ennui n'a rien à voir avec le Parasite. Le Parasite vous maintient dans les pleurs et les soucis. Vous pouvez pleurer tellement que cela finira par vous ennuyer, ou vous pouvez tellement rire que cela vous ennuiera. Peu importe que vous soyez au paradis ou en enfer, si vous n'agissez pas, si vous ne décidez pas de participer à la vie, vous allez vous ennuyer. Il est dans notre nature de créer. Tout comme notre Créateur, nous adorons créer et si nous le faisons nous ne nous ennuyons pas.

     

     

    Question : Est-ce que nous ne souffrirons pas malgré tout, parce que nous sommes humains ?

    Don Miguel : Souvent quand on souffre, on se dit : "Après tout, nous sommes humains." Notre conception de ce que signifie être humain dans cette société, est très réduite. Ce concept n'est qu'une croyance, laquelle implique que de nombreuses choses sont impossibles. Les humains ont besoin de savoir, et nous souffrons parce que nous savons ce que nous croyons. Que croyons-nous ? Voilà le gros problème.
    Les humains créent des dualités partout : bien et mal, juste et faux, beau et laid. Nous ressentons le besoin d'avoir raison à propos de nos croyances, même si elles ne sont pas vraies. Le fait de savoir que nous ne sommes pas qui nous prétendons (ou voulons) être nous fait souffrir, ressentir de la honte et nous rejeter.
    La souffrance est une habitude, une dépendance comme une autre, mais plus puissante. Imaginez combien il est difficile d'arrêter de fumer : il est des milliers de fois plus difficile de mettre un terme à sa dépendance envers la souffrance. La souffrance résulte des accords que nous avons créés. Et puis nous nous sommes attachés à elle, parce que nous la connaissons si bien ; elle nous procure un sentiment de sécurité. Pour changer notre rêve, nous devons changer nos accords.

     

     

    Question : Si l'on se met à utiliser la vérité avec ses enfants, peut-on les immuniser contre le Parasite ?

    Don Miguel : Les enfants auront leur propre Parasite, car chacun d'eux sera domestiqué. La domestication n'est pas quelque chose de mauvais ; elle est, tout simplement. Et si vous ne domestiquez pas vos enfants, quelqu'un d'autre s'en chargera. Il vaut mieux les domestiquer à ne pas croire l'opinion d'autrui et à toujours écouter leur propre vérité. Ceci les aidera à lutter contre leur propre Parasite quand ils grandiront.
    Les enfants vivent leur propre vie. Vous ne pouvez que faire de votre mieux pour les enseigner à être responsables de leurs accords : agir ainsi est une marque d'amour envers vos enfants.

     

     

    Question : Lorsque vous parlez de Parasites qui mangent nos émotions ou d'êtres humains qui font de la magie noire, est-ce que cela n'est pas simplement de la mythologie ?

    Don Miguel : Oui, ce n'est que de la mythologie. Dans toutes les cultures, cela a toujours été un défi que de parvenir à mettre cette information en mots. L'histoire d'Adam et Ève et du serpent du mal, par exemple, rend plus facile la compréhension de ce qui se passe lorsque nous ingérons le savoir. Grâce à cette histoire, on se crée une image que l'on peut partager avec autrui. Le genre de mythologie que l'on utilise pour expliquer pourquoi on souffre ne dépend que de la façon dont on utilise son imagination. Dans la tradition toltèque, on parle d'alliés. Lorsque je dis que les humains sont les meilleurs magiciens noirs, parce qu'ils utilisent leur parole pour se jeter mutuellement des sorts, ce n'est que de la mythologie Nous n'utilisons pas vraiment de magie noire. Ce ne sont que des actions-réactions. Nous apprenons, nous croyons : voilà notre malédiction.
    Dans "Les Quatre Accords Toltèques", je me suis efforcé de supprimer le plus gros de la mythologie et des superstitions, pur ne m'en tenir qu'au bon sens. Je n'ai partagé que Quatre Accords avec les lecteurs, pour essayer de rende cela aussi simple que possible. Il est préférable pour nous d'utiliser aussi peu de savoir que possible.

     

     

    Question : Verra-t-on jamais une époque à laquelle les humains vivront sans Parasites ?

    Don Miguel : Je n'ai aucun doute à ce sujet. L'humanité avance dans cette direction. Tout ce gros Parasite va se transformer en allié et l'on verra un tout nouveau rêve. Même si nous résistons, cela va se mettre en marche tout autour de la planète. Nous ne nous détruirons pas. C'est-ce que veut le Parasite (la destruction), mais le Parasite est notre création, ce qui nous rend plus puissant qu'il ne l'est.
    Si vous étudiez les sept à huit cent dernières années, vous voyez comment évolue le rêve. Le rêve d'aujourd'hui est très différent de la façon dont les gens rêvaient alors, même il y a seulement cent ans. Imaginez-vous vivre le rêve d'il y a huit cent ans et celui d'aujourd'hui vous paraîtra paradisiaque par comparaison. Même si l'on vous compare au roi, au prêtre ou au pape de cette époque, vous êtes au paradis.
    Imaginez maintenant que quelqu'un revienne de sept ou huit cents ans dans le futur, de la société la plus avancée qui existera alors, et qu'il voie comment vous rêvez votre vie, ainsi que toute la société dans laquelle vous vivez. Parvenez-vous à distinguer l'évolution du rêve, la direction qu'il prend ? Comparée au passé, notre époque est un paradis. Comparée au futur, c'est un enfer.
    Un processus de guérison est donc en cours dans le monde. Au beau milieu de l'interaction entre le rêve et le rêveur, l'humanité tout entière évolue comme un seul être vivant. La raison en est que les nouveaux rêveurs qui ont assez de pouvoir envoient leur rêve en direction du rêve extérieur et commencent à le changer.
    Si nous sommes conscients, nous changeons le rêve et nous serons libérés du Parasite. Et nous le ferons ; ça, c'est la bonne nouvelle. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi. Si vous pouvez le faire, e monde entier en est aussi capable. Nous y parviendrons tous. Tout ce que nous avons à faire est de guérir le rêveur ; guérir l'importance personnelle que nous nous accordons, guérir notre propre mental et prendre notre vraie place.

     

     

    Question : Y-a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour faciliter ce processus de guérison ?

    Don Miguel : Vous n’avez qu'à être qui vous êtes vraiment. Notre état naturel et d'aimer et d'être heureux. Il est facile d'être heureux. Il est facile de jouir de la vie. Vous n'avez pas besoin de suivre de tradition, ni de dogme. Il ne s'agit pas non plus d'acquérir davantage de savoir et de concepts mentaux ; il s'agit simplement d'être vivant. La mission de chacun d'entre vous est d'être heureux et c'est tout. Grâce à la conscience et à l'action, vous pouvez briser votre propre domestication et vivre votre vie d'après l'amour et non plus la peur. Avec de l'entraînement, vous pouvez devenir un maître du rêve et transformer tout votre rêve.

     

     

    Question : Donc notre mission est d'être heureux et de ne pas augmenter la quantité de poison ?

    Don Miguel : C'est un choix. Il m'a fallu beaucoup de temps pour ne plus accroître la quantité de poison. Cela m'a demandé beaucoup de conscience, beaucoup d'entraînement, parce que j'étais un maître du contraire. Si je répandais tant de poison, vous savez, c'est parce que je m'y étais beaucoup entraîné. J'ai ensuite pratiqué l'inverse jusqu'à la maîtrise. Action-réaction : si vous vous coupez le doigt, cela fait mal ; mais si vous veillez à ce qu'il reste propre, il ne s'infectera pas. Se laver le corps est une habitude. Ne rien prendre personnellement et ne pas faire de suppositions sont aussi des habitudes.

     

     

    Question : Vous dites que votre mission est d'être heureux, mais que faites-vous lorsqu'un être cher meurt, ou que vous perdez votre emploi ou la santé ?

    Don Miguel : Bien sûr, ces choses-là font mal, et pendant ce temps je ne serai peut-être pas heureux. Mais je n'ai pas choisi que quelqu'un meure ; je ne choisis pas de perdre mon emploi. Je ne choisis pas d'avoir le cancer ou la grippe, mais ce genre de choses arrive car le corps est vivant. Tout peut lui arriver. Si je suis ici, il peut être blessé par le poison des gens. Il peut être crucifié, fusillé ou encore battu. Si je suis dans la jungle, je peux être mordu par un serpent ou dévoré par un tigre. Je suis dans ce monde et je suis exposé à la vie comme chacun.
    La seule différence, c'est que -quoiqu'il arrive- je n'en fait pas une affaire personnelle. Si je peux éviter une situation pénible, je le fais ; ce ne sera pas mon choix. Si ma mère décède, bien sûr que j'en souffrirai. Si je me coupe le doigt, j'aurai aussi mal. Mais je ne vais pas contaminer ces événements avec du poison. Je n'essaierai pas de les justifier ni d'en rendre quiconque coupable. Je ne dirai pas : "Oh, mon Dieu, pourquoi m'as-tu pris ma mère ?" A quoi bon ? Ou, si ma femme me quitte, que Dieu la bénisse ! Je ne lui demanderai pas : "Qu'ai-je fait pour que tu me quittes ? Donne-moi une raison." Ce qu'elle pourrait dire ne pourrait qu'être utilisé contre moi. Je n'ai pas à comprendre pourquoi. Si elle veut partir, que Dieu la bénisse, et au revoir.

     

    Pratique de la Voie Toltèque, Don Miguel Ruiz

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