• Questions/Réponses sur le 3ème Accord Toltèque

    NE FAITES PAS DE SUPPOSITIONS : 3ème Accord Toltèque


    Nous avons tendance à faire des suppositions à propos de tout. Le problème est que nous croyons ensuite qu'elles sont vraies. Nous faisons des suppositions quant aux raisons d'agir d'autrui, nous les interprétons de travers, nous en faisons une affaire personnelle, et nous finissons par créer tout un drame pour rien du tout.

     

    Question : Comment fait-on pour arrêter de faire des suppositions ? Mon mental démarre et pense à 36 choses, puis je souffre sans aucune raison valable.

    Don Miguel : Le problème est que vous pensez trop. Vous êtes beaucoup trop intelligent. Vous pensez, pensez, pensez. Votre mental est comme un cheval sauvage qui vous emmène là où il veut. Vous n'avez aucun contrôle sur toutes vos pensées, toutes vos suppositions - pas qu'une seule, un univers entier de suppositions. Vous pensez trop. Quel besoin avez-vous de penser ? J'apprends à mes apprentis à devenir des maîtres de la pensée.
    Pour moi, la pensée est un outil de communication. Je pense très peu. Je peux ne pas penser durant des heures, et pas parce que je suis stupide. Je ne pense pas parce que je n'ai pas besoin de penser. Ce que je sais, je le sais. Je suis plein de savoir, mais pourquoi aurais-je besoin de penser à ce que je sais ?
    Penser, penser, penser. Que fait-elle ? Que fait-il ? Qu'en est-il de ceci ? Et de cela ? Et si ceci arrivait ? Et si cela se produisait ?
    Le seul fait de penser "et si…" provoque tout un drame dans notre vie. Chaque être humain peut beaucoup penser, or penser génère de la peur. C'est deux heures du matin et vous continuez de penser, penser, penser. Vous devez dompter votre cheval et apprendre à le monter. Il doit vous obéir et vous conduire là où vous voulez.
    Vous savez, il existe une manière impeccable de penser. Si vous avez un problème, c'est le moment de penser. Une fois que vous avez fait un choix quant à la manière de le résoudre, il est temps d'arrêter de penser et de passer à l'action. Maintenant vous connaissez la solution : c'est fini. Mais, devinez quoi ? Vous avez un problème, vous pensez à une solution, mais vous ne vous arrêtez pas de penser. Vous trouvez une autre solution et vous ne vous arrêtez toujours pas. Vous continuez de penser et vous découvrez encore d'autres solutions.
    Si vous n'avez qu'une solution, vous disposez de toute la puissance de votre intention et vous pouvez le résoudre. Si vous avez deux solutions, votre intention se divise en deux. Trois solutions : vous perdez du pouvoir. Bientôt vous êtes tout confus et vous devez penser pour savoir quelle solution est la meilleure. Lorsque vous êtes confus, vous vous sentez impuissant, et vous avez besoin que l'on vous dise quoi faire. Faire des suppositions, c'est tout ce qui a trait à la pensée. Si vous arrêtez simplement de penser, vous cessez de faire des suppositions. Vous devez apprendre à dompter votre cheval.

     

     

    Question : Ma question concerne le savoir et les suppositions. Je me demandais si les voix que j'entends dans ma tête et ce que vous appelez "savoir" sont la même chose que les suppositions ?

    Don Miguel : Qu'est-ce qu'une supposition ?

    Réponse : Dans mon cas, c'est penser que je sais, donc c'est du savoir. Bon, d'accord, vous y avez répondu.

    Don Miguel : On peut tout répartir en 3 catégories : ce que nous savons, c'est-à-dire le connu ; et ce que nous ne savons pas, c'est-à-dire l'inconnu ; et ce que nous ne saurons jamais, c'est-à-dire l'inconnaissable. Nous ne savons que ce que nous savons : notre savoir.
    Nous ne savons que l'information accumulée dans notre tête au moyen de nos accords. Nous savons la réalité que nous percevons, nous savons ce qu'est notre rêve, notre point de vue.
    L'inconnu, c'est une autre histoire. Voyez-vous la femme assise à côté de vous ? Vous vous créez une image d'elle et vous la projetez sur elle. Vous ne savez d'elle que ce que vous projetez, qui représente le connu pour vous. Mais ce qu'elle a dans sa tête, cela, c'est l'inconnu. Vous pouvez faire la supposition de savoir ce qu'elle a dans sa tête. Vous pouvez supposer savoir qui sont vos enfants, ou votre père, ou votre mère, ou même votre chien, mais vous ne savez rien d'eux. Vous ne savez que ce que vous croyez à leur sujet ; et cela n'est vrai que pour vous et pour personne d'autre, parce qu'il s'agit de votre rêve. La vérité, c'est que vous ne les connaîtrez jamais. Vous vous connaissez à peine vous-même, mais vous prétendez connaître les autres.
    Vous êtes seulement au courant de ce que vous dit votre savoir. Votre savoir n'est constitué que des jugements que vous pouvez prononcer sur tout le monde, de vos interprétations, de votre point de vue personnel. Vous ne savez pas ce que les autres ressentent, ce qu'ils pensent, ce qu'ils croient, ce dont-ils rêvent. Et vous supposez qu'ils croient ce que vous croyez, qu'ils ressentent ce que vous ressentez, qu'ils voient le monde comme vous le voyez. Et c'est donc le savoir qui vous contrôle. Comme je l'ai dit avant, si nous contrôlons le savoir, il devient un moyen de communication. On ne fait pas de supposition, on pose des questions. Les gens peuvent alors nous répondre et nous dire ce qu'il y a dans leur monde. Alors, on sait de quoi est fait leur rêve et ils peuvent communiquer. C'est aussi simple que cela. Inutile de faire des suppositions. Mais on sait aussi qu'ils nous diront ce qu'eux savent. Cela ne signifie pas que cela soit vrai.

    Réponse : Maintenant je vois vraiment comment le fait de faire des suppositions génère de nombreux malentendus entre les gens.

    Don Miguel : Même si nous ne faisons pas de suppositions, il est facile de voir pourquoi les humains parviennent à peine à se comprendre. Les gens nous envoient une image déformée et nous la déformons encore plus par nos propres croyances. Voilà ce qu'il en est. Voilà comment les humains rêvent ; comment nous interagissons les uns avec les autres. Les gens projettent sur nous l'image de leur rêve, et nous la déformons selon ce que nous voulons croire. Nous devons faire en sorte que tout ce que nous percevons colle avec ce que nous croyons déjà, afin d'être sûr que ce que nous croyons est vrai. Voilà pourquoi cela nous intéresse davantage de capter l'attention des autres, afin de projeter notre point de vue sur eux que d'écouter ce qu'ils ont envie de nous dire.



    Pratique de la Voie Toltèque, Don Miguel Ruiz

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