• Le langage de la girafe - 2ème partie

    APPRENDRE LE LANGAGE DE LA GIRAFE


    Ce sont les enfants de 4 ans qui apprennent le plus vite le langage de la girafe.

    Les adultes ont souvent besoin d'entraînements intensifs et répétés pour apprendre le langage de la girafe.

    En revanche, on peut l'inculquer aux enfants dès l'âge de 4 ans, et ils l'apprennent en un temps record.

    Il existe déjà en Israël 300 groupes d'entraînement, où enfants israéliens et palestiniens s'entraînent en commun. Marshall était une fois en visite dans l'une de ces écoles, où tous les enfants avaient appris le girafien. Alors que Marshall parlait avec l'institutrice, deux garçons du cours préparatoire vinrent en pleurant et demandèrent un "médiateur". L'institutrice téléphona dans une autre classe, et un garçon de 11 ans arriva, qui se présenta librement comme le médiateur du jour pour le cas où il y aurait des "problèmes lupins".

    Marshall put ainsi constater avec quelle simplicité les enfants appliquaient sa technique et, surtout, avec quelle rapidité. Le garçon qui jouait le médiateur mit dans la main de l'un des deux contractants une marionnette représentant une girafe et, à l'autre, il mit des oreilles de girafe qu'il avait lui-même bricolées. Lui-même prit en main une marionnette représentant un loup.

    La règle est la suivante : seul a le droit de parler celui qui a en main la marionnette de la girafe. Le médiateur dit : "Observation !", et l'enfant à la girafe dit : "J'étais sur le terrain de foot, il est venu et il m'a poussé sans aucune raison…"

    Aussitôt, le médiateur à la marionnette de loup fit des mouvements nets de la bouche. L'enfant sut tout de suite de quoi il retournait et répéta sa phrase sans y ajouter d'interprétation : "Il m'a poussé !"


    Lors de l'observation, en effet, seuls les faits doivent être décrits, et toute interprétation doit être omise.

    C'est là un des points essentiels qui font longtemps échouer les adultes quand ils apprennent le langage de la girafe.

    Leur ego blessé ne résiste pas à l'ajout des interprétations ; il leur faut souvent 5 tentatives, ou même davantage.

    L'enfant médiateur fut satisfait de la nouvelle phrase et dit ensuite, tout aussi simplement que précédemment : "Sentiments".

    L'enfant à la girafe : "Je me suis senti blessé, petit et malheureux".

    Le médiateur : "Besoins".

    L'enfant à la girafe : "Je voudrais être estimé et respecté".

    Le médiateur : "Je t'en prie".

    L'enfant à la girafe : "Je voudrais que tu ne me pousses plus".

    Ensuite, le médiateur invita le second enfant à répéter ce qu'il avait entendu.

    Enfant 2 : "Je l'ai poussé, il se sent blessé, petit et malheureux et il voudrait être estimé et respecté. Sa demande est que je ne le pousse plus".

    Le médiateur à l'enfant 1 : "Est-ce que tu te sens compris ?"

    Enfant 1, reniflant et grognant : "Oui".

    Puis la marionnette et les oreilles de la girafe furent échangées et ce fut le tour du second enfant.

    Après que les 2 enfants eurent entendu et compris les sentiments et les besoins de l'autre, ils trouvèrent très vite une solution sur laquelle tous deux se mirent d'accord. Marshall demanda à l'un des enfants comment il se sentait maintenant. L'enfant répondit qu'il était très content car, avant la dispute, l'autre avait été son meilleur ami, et il n'aurait pas aimé perdre son meilleur ami.

    Cela paraît très simple, et pourtant les adultes ont besoin de plusieurs week-ends d'entraînement pour obtenir le même résultat. La raison en est que, chez nous, le langage du loup a déjà pénétré profondément, et que nous nous parlons souvent aussi A NOUS-MÊMES, en pensées, dans le langage du loup. Nous avons donc du mal à coiffer des oreilles de girafe, tant nous sommes habitués au langage du loup.

    Voici quelques trucs pour apprendre le langage de la girafe.

    En premier lieu, nous devrions apprendre à prendre "conscience des besoins" (éduquer les oreilles de la girafe). Nous pouvons le faire de la façon suivante. Nous établissons une liste qui contient 3 choses :

    1. Que me dit mon "éducateur intérieur" quand je suis "moins que parfait" ? (des choses telles que : tu n'es pas assez bon, tu es trop bête, tu n'y arriveras jamais, ta conduite est déplorable, etc.)

    2. Quels sont les concepts que j'utilise quand je juge les autres (tout haut ou en pensées) ?

    3. Liste des réponses négatives que je pourrais recevoir des autres et dont j'ai peur.

    Quand nous avons établi cette liste, nous en traduisons tous les points en langage de girafe, c'est-à-dire en besoins.

    REMARQUE : Tous les messages lupins sont des besoins formulés de façon minable et suicidaire.

    Nous parcourons donc simplement notre liste, nous nous souvenons des déclencheurs relatifs aux différentes déclarations et formulons en mots le besoin qui se cache là-derrière. Quel est MON besoin, celui qui se cache derrière ce message lupin ?

    Ensuite, on doit deviner ce que pourrait être le besoin de l'autre (dans les réponses redoutées), quand il dit des choses comme ça. On s'imagine qu'on agit comme agirait l'autre.

    Que serait notre besoin caché dans cette situation ?

     

     

     

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