• - Le lâcher prise

    Comment concilier le lâcher-prise avec le changement et l’accomplissement des choses ?

     Pour certains, ce terme peut vouloir dire défaite, renoncement, incapacité de faire face aux défis de la vie, inertie, etc.  Mais le véritable détachement est quelque chose d’entièrement différent. Lâcher-prise ne signifie pas qu’il faille endurer passivement une situation dans laquelle on se trouve sans rien tenter pour améliorer les choses. Cela ne signifie pas que l’on ne doive pas établir des plans pour transformer notre vie et ne pas poser de gestes positifs….

    Le lâcher-prise nous permet de laisser couler le courant de la vie plutôt que d’y résister et le seul moment où l’on peut sentir ce courant est dans le « maintenant ». Par conséquent, lâcher-prise veut dire accepter le présent totalement, sans réserve, et renoncer à la résistance intérieure qui s’oppose à ce qui est. Résister intérieurement, c’est dire non à ce qui est par le jugement de l’esprit et la négativité émotionnelle. Cette résistance qui s’accentue quand les choses vont mal, montre qu’il y a un décalage entre les exigences ou les attentes du mental et ce qui est. Ce décalage est celui de la souffrance.

    Mais c’est précisément quand les choses vont mal qu’il faut pratiquer le lâcher-prise pour éliminer la souffrance et le chagrin car quand on accepte ce qui est, on se libère instantanément de l’identification au mental et on reprend ainsi contact avec l’Être, la Présence en nous. La résistance, c’est le mental. En fait, quand on lâche prise, ce n’est pas la situation dans sa globalité que l’on accepte, mais cette petite partie que l’on appelle « l’instant présent ».

    En nous il existe quelque chose qui n’est pas affecté par les circonstances changeantes de notre vie et nous ne pouvons y avoir accès que par le lâcher-prise. Ce quelque chose, c’est notre vie, notre Être profond, qui se trouve dans l’intemporel du présent.

    Si l’on estime que les circonstances de notre vie sont insatisfaisantes ce n’est qu’en lâchant prise que l’on peut rompre le comportement inconscient de résistance et qui fait justement durer ces circonstances.

    Le lâcher-prise est tout à fait compatible avec le passage à l’action ou l’atteinte d’objectifs. Quand il y a absence de résistance, la qualité de la conscience en nous et, par conséquent, la qualité de tout ce que l’on entreprend ou crée est grandement augmentée. Les résultats viendront alors d’eux-mêmes en reflétant cette qualité. On peut appeler cela « l’action par le lâcher-prise ».

    C’est la qualité de la conscience en nous, à cet instant-même, qui détermine le genre d’avenir que l’on connaîtra. Lâcher-prise est donc la chose la plus importante que l’on puisse faire pour amener un changement positif dans nos vies. Aucune action vraiment positive ne peut venir d’un état de conscience n’étant pas fondé sur le lâcher-prise.

    Nous pouvons comprendre que si nous nous trouvons dans une situation désagréable et que l’on accepte totalement cet instant tel qu’il est, il n’y aura pas de souffrance puisque nous aurons dépassé ce niveau. Mais d’où provient donc l’énergie ou la motivation nécessaire pour passer à l’action et changer les choses s’il n’existe pas un certain degré d’insatisfaction ? Eh bien quand nous sommes dans un état de lâcher-prise, nous voyons clairement ce qui doit être fait et nous passons à l’action : nous nous concentrons sur une seule chose à la fois pour ensuite bien l’accomplir. Si notre situation globale est insatisfaisante, reconnaissons d’abord l’instant présent et lâchons prise face à ce qui est : notre état de conscience cesse alors d’être contrôlé par les circonstances extérieures. Ensuite, envisageons la situation en détail et demandons-nous si l’on peut faire quelque chose pour changer la situation,

    l’améliorer ou s’en dégager. Si oui, il faut alors poser le geste approprié. Ne pas porter notre attention sur les choses que nous ferons ou aurons peut-être à faire à un moment donné, mais plutôt sur LA chose que nous pouvons faire maintenant : ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas planifier car c’est peut-être justement LA chose à faire, mais seulement ne pas commencer à se « passer mentalement des films » en se projetant dans le futur car cela nous ferait perdre le contact avec le présent.

    Si l’on ne peut pas se soustraire à la situation, alors utilisons celle-ci pour lâcher prise encore plus profondément afin d’être encore plus intensément dans le présent. Quand nous entrons dans la dimension du présent, le changement arrive souvent d’étrange façon sans que nous n’ayons en fait besoin de faire nous-même grand-chose. Si la peur, la culpabilité ou l’inertie nous empêchaient jusque là de passer à l’action, ils se dissiperont à la lumière de notre présence consciente.

    Ne confondons pas le lâcher-prise avec le je-m’en-foutisme du style « ça m’est égal » car en y regardant de plus près on constate en fait là un ressentiment sous-jacent et alors ce n’est pas du lâcher-prise mais une résistance déguisée. Au moment où nous lâchons prise, vérifions s’il reste de la résistance en nous, en tournant notre attention vers l’intérieur de manière à percevoir s’il ne reste pas dans un recoin une pensée ou une émotion non conscientisée. Dans ce cas, reconnaissons alors qu’il y a résistance et observons comment notre mental la crée, comment il classe la situation, nous-même ou autrui. Attardons-nous alors au mental qui entre en jeu, sentons l’énergie de l’émotion. En nous faisant le témoin de cette résistance, nous constaterons qu’elle ne sert à rien. En concentrant toute notre attention sur le présent, la résistance inconsciente est alors conscientisée. Il est impossible d’être conscient et malheureux, conscient et négatif. Peu importe leur forme, la négativité et la souffrance traduisent la résistance, et la résistance est toujours inconsciente.
    Choisirions-nous vraiment la souffrance ? Si nous ne la choisissons pas, alors comment se produit-elle ?  Quelle est sa raison d’être ? Parfois nous disons être conscients de nos émotions tourmentées, mais la vérité c’est que nous sommes identifiés à elles et que nous entretenons cela par le processus de la pensée compulsive. Et tout cela est inconscient. Si nous étions conscients, «présents à l’instant», toute négativité quelle qu’elle soit disparaîtrait instantanément car elle ne pourrait pas survivre à la lumière de notre Présence.
    Le lâcher-prise nous donne en fait accès à la dimension spirituelle et donc à une fréquence vibratoire beaucoup plus élevée que l’énergie mentale soumise à la loi des contraires. Ceux qui fonctionnent avec l’énergie mentale restent inconscients du fait que l’énergie spirituelle existe. L’énergie de la Présence dissipe le mental. Le lâcher-prise transforme les gens et les situations, et si les circonstances ne changent pas dans l’immédiat, l’acceptation de l’instant présent nous permet de nous élever au-dessus d’elles et c’est alors que nous sommes libérés.

     

    Enseignements


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